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Présentation du foyer

 

Fondé en 2002 par Maud Laurent, le Foyer Notre-Dame de Lourdes compte aujourd’hui 96 enfants âgés de 1 an et demi à 18 ans, dont 38 garçons et 58 filles.




Historique du foyer et de sa fondatrice : 

Maud Laurent

 

Je suis Marie Maud Monique Ernest Laurent, née à Port-au-Prince d’un père peu soucieux et d’une mère très attentionnée, benjamine d’une famille de 4 enfants. Toute jeune, j’ai voulu servir mes frères et sœurs Haïtiens en m'engageant dans plusieurs groupes d’actions catholiques notamment : catéchète, MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes), Flammes Ardentes, présidente de différentes chorales.


En novembre 1987, j’ai commencé à travailler dans un projet COHAN (Coopération Haitiano-Néerlandaise) fondé par un salésien avec les femmes en milieu rural. Dès lors, je me suis retrouvée dans tous les coins du pays pour les aider à se revaloriser en prenant conscience de ce qu’elles sont au foyer et dans la société, tout en renforçant leur savoir être et leur savoir-faire.

Étant donné que, dans les familles d’autrefois, les femmes n’avaient pas le droit de faire des études avancées, j’ai ouvert ma porte aux enfants de province, surtout les filles dont les parents voulaient aider à continuer leurs études secondaires pour venir à Port-au Prince. Ainsi, j’ai eu pas mal d’enfants à la maison pour leurs études.

 

Plus tard, ils étaient devenus tellement exigeants, je croyais faire plus de mal que de bien. Pour mieux les comprendre, je suis allée étudier à l’APD (Adolescent Development Program) à Servol Trinidad. A mon retour en Haïti, sur demande d’un prêtre salésien, je rencontrais des jeunes de rue pour les aider a se découvrir, puis se construire eux-mêmes tout en ayant un projet de vie dans un projet appelé Lakay. Progressivement, j’ai travaillé bénévolement avec les détenues pendant un an à la prison pour femmes ; une fois par semaine, je rencontrais les filles et garçons de rue à Lakou Don Bosco.

 

En les écoutant, j’ai découvert qu’ils ne sont pas nés délinquants, ils le deviennent par suite d’un choc, d’une situation difficile, par entrainement d’amis et aussi par choix d’avoir leur liberté. Alors, après toute une étude de la situation, j’ai décidé de contribuer à mettre un garrot à cette hémorragie en accueillant des enfants livrés à eux même sans aucune protection de l’IBESR (Institut du Bien-Être Social et de Recherches) qui relève du Ministère des Affaires Sociales.


En 1999 j’ai accueilli mon premier enfant et, au fur et à mesure, le groupe augmentait. Arrivée à 20 enfants, je disais que je n’en prendrais pas d’autres. Mais il y a de nouveaux cas qui vous arrivent, et les refuser serait un crime.


Après le séisme, je fus obligée de fusionner avec un autre foyer et d'accueillir alors une dizaine d’autres enfants.



Historique du projet

 

Une des agentes de bord d'Air Transat, Madame Anne-Marie Bryson, a vécu un gros choc psychologique lorsque, vers l'âge de 7 ans, une de ses amies proches est morte dans un accident.  Tous ses cheveux sont alors tombés et elle devenue complètement chauve. Elle l'est demeurée durant toute son enfance, son adolescence, et même jusqu'au moment où elle a commencé à travailler pour Air Transat voilà quelques années. Il va sans dire qu’Anne-Marie possédait une grande collection de perruques qu’elle portait quotidiennement. À l'âge de 20 ans, sa mère l'a emmenée en France, à Notre-Dame-de-Lourdes, dans l'espoir que quelques prières prononcées dans ce lieu saint puissent faire repousser ses cheveux, mais en vain.

 

Le 12 janvier 2010, un important tremblement de terre a dévasté Haïti. Tous les vols vers Haïti, dont les nôtres, ont été annulés, mais quelques jours plus tard, Air Transat a décidé d'organiser un vol humanitaire vers Haïti. Cet avion a été mis à la disposition du gouvernement canadien.  Juste avant ce vol, Anne-Marie a appris d'une intervenante de l’Institut de formation intégrale de Montréal (http://www.ifhim.ca), qui travaillait  avec sa fille, qu'une religieuse québécoise de la Congrégation des Sœurs du Christ-Roi qui vivait à Haïti, mais qui était de passage à Montréal au moment du séisme, était bloquée au Canada et cherchait à regagner Haïti. Anne-Marie a décidé de trouver, par tous les moyens, une place à bord du vol d'Air Transat pour cette religieuse. Elle a passé la journée au téléphone, et, le soir venu, elle recevait un appel du Centre d’étude et de coopération internationale (http://www.ceci.ca) l'informant qu'une personne s'était désistée et qu'une place était disponible pour la religieuse. C'est ainsi que celle-ci a pu rejoindre sa congrégation quelques jours seulement après le séisme.

 

Quelque jours plus tard, Anne-Marie constatait que ses cheveux repoussaient. Des mois plus tard, la même religieuse est de passage à Montréal et Anne-Marie cherche à la rencontrer. Elle la bombarde de questions sur Haïti et sur tout ce qu’il y a à y faire. La religieuse lui parle d'un foyer pour enfants à Haïti que sa congrégation aide et qui a besoin qu’un puits d'eau potable soit foré. Anne-Marie décide qu'elle va aider ce foyer à forer son puits. Le nom du foyer en question: Foyer d'Enfants Notre-Dame-de-Lourdes... Aujourd'hui, Anne-Marie ne porte plus de perruques.

 

Anne-Marie a organisé un premier voyage pour aller constater elle-même la situation et les besoins du foyer. Elle y a rencontré la directrice et ses 92 protégés. Puis un deuxième voyage a suivi, puis un troisième. Elle a fondé un groupe de support sur Facebook qui compte aujourd'hui 142 membres, dont la majorité sont des employés d'Air Transat. Avec l'aide de plusieurs collègues, elle a organisé des collectes d'objets qui ont été acheminés vers le foyer.

 

Elle s'est mise a soumissionner pour tous les vols de PAP où elle rencontre des intervenants en Haïti. Elle a développé son réseau de contacts. Elle a appris le créole.  D'autres employés d’Air Transat ayant entendu parler d'elle et de ses activités se sont portés volontaires pour non seulement récolter des objets, mais aussi pour aller aider le foyer : France Robillard, Cate Russel, Ariane Charron et Gilles Hudicourt s'y sont déjà rendus. D'autres encore ont exprimé le désir de s'y rendre dans l'avenir. Nous avons créé un Blogue (http://fendl.blogspot.ca/), non seulement pour parler du foyer et ce qui s'y passe, mais pour y recueillir des fonds pour le foyer et les enfants.


Nous avons également trouvé un organisme à but non-lucratif québécois, les Enfants d'Amour, dont la directrice, Madame Louise Brissette, Chevalier de l'Ordre national du Québec, membre de l'Ordre du Canada, Médaillée du Service Mondial KIWANIS, a accepté de fournir des reçus d'impôts à toutes les personnes qui font un don pour le foyer.

 

Lors de ses voyages, Anne-Marie a rencontré un homme d'affaires québécois, Monsieur Mario Landreville, qui de son coté, de par ses contacts avec les même religieuse du Christ-Roi, s'était aussi engagé à venir en aide au foyer.  Il a réussi, à lui tout seul, à recueillir plusieurs dizaines de milliers de dollars qui ont été engagés dans des travaux de construction au foyer. Monsieur Landreville s'est  maintenant  joint à notre groupe.

 

Suite à plusieurs réunions chez Air Transat, chez Gilles Hudicourt et le 24 avril dernier chez Kama Brownrigg, nous avons décidé de former un groupe formel que nous avons nommé le «Groupe de support du Foyer d'Enfants Notre-Dame-de-Lourdes International » (FENDLI). 

 

Ce foyer abrite une centaine d’enfants et ne fait pas d’adoption. La directrice, Madame  Maud Laurent, haïtienne et travailleuse sociale, élève, éduque et soigne ces enfants comme si c’était ses propres enfants. Elle a besoin de l’aide de bénévoles pour l’aider dans sa démarche tant au niveau de  l’éducation, la cuisine, le rangement des dons qu’elle reçoit et tout simplement pour partager un peu d’amour avec ces enfants qui en ont désespérément besoin. Il y a aussi un chantier pour construire un nouveau foyer pour loger les enfants convenablement et les sortir du local temporaire.